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24 septembre 2005

Frantic

etats_20unis7Film américain de Roman Polanski (1987) Genre : Suspense

franticRichard Walker, cardiologue américain, se rend à Paris avec sa femme pour assister à un congrès médical. A peine arrivés, celle-ci est kidnappée. La police pensant que la jeune femme a fait une fugue, refuse de l'aider. Richard décide de mener sa propre enquête et va se retrouver mêlé à une affaire d'espionnage...
Une des rares incursions dans le film à suspense, du cinéaste Roman Polanski, « Frantic » n'en est pas moins un très bon film.
Comme dans un bon Hitchcock, Polanski maintient en haleine, un spectateur mené en bateau de l'introduction au dénouement.
Le cinéaste sème des indices tout au long de son film, sans jamais en apporter les solutions.
Harrisson Ford, très bon, passe pour un fou, et fini par se demander s'il ne vaut pas mieux qu'il entreprenne ses recherches tout seul.
C'est en homme inquiet et désespéré, qu'il mène, tambour battant, sa recherche de la vérité.
Jusqu'à la rencontre de cette mystérieuse femme, le film prend des allures de « L'homme qui en savait trop » d'Hitchcock.
Puis même après, la récurrence du cinéma du maître du suspense se fait clairement ressentir.
La femme mystérieuse, les témoins inexistants, le héro rendu fou, les bandits qui font du chantage, tout y passe, ou presque pour renforcer l'impression de solitude du personnage.
Le voyage de noce qui devient cauchemardesque, l'impression de rêve éveillé, pas de doute on est bien à la frontière entre le cinéma du maître et celui de l'iconoclaste Polanski.
On est à la fois dans un très bon divertissement d'action, un thriller rondement mené, et un suspense psychologique fort et maîtrisé.
Cocktail molotov à l'état pur, « Frantic » est prêt à exploser à chaque retournement de situation.
L'angoisse et la peur remplacent progressivement l'action et l'humour, et tout en trépignant d'impatience de connaître l'issue du film, on ne rechigne pas d'être plongé dedans, au risque de ne pas vouloir en sortir.
Les presque deux heures du film, défilent à une allure dantesque, et sans fioriture aucune, on est emballé du début, timide et mignon, au climax final, troublant.
Polanski est un magnifique chef d'orchestre, qui dirige à la baguette, pléthore d'acteurs convaincants, qui surfent sur la vague, et de l'hommage à Hitchcock, et de l'univers tordu d'un cinéaste, toujours au plus profond de l'éclectisme.
Le côté malsain, récurrent de son cinéma, est ici présent, même s'il est habilement caché derrière un festival d'action.
Il paraît évident, en outre, que l'on ne se trouve pas devant le meilleur film de Polanski.
Lointaine semble l'époque du « Bal des Vampires » de « Chinatown » ou encore de « Rosemary's Baby », cependant « Frantic » se défend.
Il se place même comme étant un joli clin d'œil à Hitchcock, et mérite amplement une place en haut de tableau, en tant que film d'action.
On y retrouve la patte Polanski, qui même qu'un peu altérée par une mise en scène classique et sans grande innovation, tire son épingle du jeu, grâce à l'attrait d'un scénario d'une terrible efficacité.
Alors, le cinéaste s'est un peu perdu dans une filmographie inégale ? Jonglant entre une époque exemplaire des années 60 à 70, et un avenir plus incertain, Polanski est en droit de douter.
Mais comme tout grand cinéaste qui se respecte, c'est dans les périodes de doute et de peur, q'un cinéaste puise ses dernières ressources artistiques. A quand le retour au sommet de Polanski ? Bientôt je l'espère, car nous connaissons tous, son potentiel énorme.

Note: 13/20

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Commentaires
B
j'aimerais bien le voir celui là jen ai entendu beaucou de bien !!
C
Oui, trop longtemps que je l'ai vu... Mais mon souvenir lointain m'indique également que ce n'était pas du tout grand Polanski.<br /> <br /> Pour la suite du programme, je dois t'avouer que "Oliver Twinst" me fait très très peur. Je n'ai jamais adhéré à ce récit et je ne vois pas très bien comment on pourrait faire pour m'en faire changer d'avis. Je suis déjà étonné qu'il s'attaque à ce récit vieillot. Pourquoi il ne crée plus de scénar original comme "le couteau dans l'eau" ? Je suis amer par rapport à lui, car j'ai longtemps cru en lui, de la même façon que j'ai cru en David Lynch à ses débuts. Mon premier film au Musée du cinéma de Bruxelles était "Le couteau dans l'eau".... J'étais par terre de tant d'originalité... je trouvais qu'il avait 20 ans d'avance sur son époque... amer que je suis...
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