La cité de Dieu
Film brésilien de Fernando Mereilles et Katia Lund (2002) Genre: Drame
Dans la banlieue Cidade de Deus de Rio de Janeiro, de la fin des années 60 au début des années 80, Fusée, un jeune noir trop fragile et timide pour faire un hors-la-loi, veut devenir photographe. Son copain Petit Dé, lui, aspire à devenir le plus grand criminel de Rio et, du meurtre à la cambriole, devient trafiquant de cocaïne...
Les petits films deviennent de grandes oeuvres, et ce n'est pas ceux sur mon blog qui vous diront le contraire, il faut juste savoir ouvrir les yeux et apprécier le cinéma d'un peu partout pour s'en rendre compte.
La cité de dieu, fait donc partit de ses petits films, au départ sans prétentions, mais qui releve le défi de plaire au plus grand nombre de spectateurs.
Fernando Mereilles, secondé de Katia Lund, offre au public occidental, une vision du Brésil des années 60 à 80. Il plonge son histoire en plein coeur des favellas, ces cités chaudes brésiliennes, dans lesquelles vivent les jeunes drogués, les reclus ou les pauvres.
Le cinéaste brésilien, dépeint un portrait splendide de son pays. Mais là ou il rend le film remarquable, c'est sur la caricature très réelle qu'il fait de la jeunesse désabusée, dont le sort semble traçé dès la naissance.
Jamais dans l'excès de drame, toujours avec une profonde maîtrise de son sujet, le réalisateur personnalise son oeuvre par une mise en scène efficace, tonique, fluide et sans bavures.
A la limite même du documentaire, son film vise juste, montre les choses dans la simplicité la plus totale, sans se perdre dans des détails trop explicites, ou dans des dialogues futiles et trop nombreux.
Chaque séquence, est une nouvelle vision intime, d'un auteur inspiré par son sujet, et qui frappe toujours fort, en matière d'émotions.
Les larmes donc, mais aussi quelques fois, les rires. Pourtant, jamais on n'oublie pourquoi les jeunes en sont là, et comment ils vont faire pour tenter de s'en sortir.
Des scènes sont marquantes, troublantes, voir gênantes par moment. Parce qu'elles paraissent toujours plus réelles que la propre réalité, c'est assez étrange comme impression.
Pour finir, encore une fois, un petit film qui surprend par son incroyable authenticité, et par sa qualité scénaristique, technique et son intensité dramatique...
Du très bon, pas loin de la perfection!
Note: 5/5