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11 juillet 2005

Some Voicies

angleterre1Film anglais de Simon Cellan Jones (2001) Genre: Comédie dramatique

121098465Ray, énigmatique et attachant, quitte l'hôpital psychiatrique pour s'installer chez son frère Pete, restaurateur surmené et protecteur. Ray découvre la vie, et rencontre Laura, une écossaise un peu folle qui a des problèmes affectif. Tout à son amour, Ray cesse de prendre ses médicaments, rompant le précaire équilibre de sa nouvelle vie...
Je suis encore troublé d'avoir vu ce film. Il s'en dégage une force immense, appuyée par les images qu'il propose durant près d' 1h40.
Ce qui semblait au départ être une comédie, devient rapidement un drame social profond, car il en ressort quelque chose d'amer.
Simon Cellan Jones, nous offre une réflexion intelligente de la folie, de la différence.
Il amène, avec une maturité exemplaire pour un premier film, une splendide étude de moeurs.
Il ne dénonce rien, il ne fragilise rien, il démontre juste avec pertinence et esthétisme à quel point la vie est fragile, à quel point elle est faite de différences, de regards incompris, de faiblesse.
"Some Voicies" est une leçon de vie extraordinaire. L'acteur Daniel Craig, incarne fabuleusement bien, ce doux dingue, en mal de vivre, qui sombre petit à petit dans l'inconnu.
Histoire d'amour tragique, à la Roméo et Juliette quasimment dans la tournure qu'elle prend, elle rebondit tout de même dans l'optimisme, avec une fin déroutante et inéspérée.
Cette vie minable que les deux protagonistes principaux vivent dans le film, est à l'image du monde qui les entourent. Une sorte d'enfer récurrent, d'une banalité extreme, d'une routine quotidienne, et d'un ennui profond.
Ray, est en fin de compte, le personnage que chacun d'entre nous cache en lui, une bête féroce qui se nourrit du regard des gens.
Le film pointe du doigt la société moderne, il sacralise l'état psychique, en l'acouplant avec l'environnement.
La folie n'est que l'issue qui se trouve au bout du tunnel. On a tous envie de devenir fou lorsque l'oin se balade dans la rue, les gens vous dévisage, le respect n'existe plus, et c'est en quelque sorte là, que le cinéaste anglais voulait en venir, de façon très métaphorique.
Très émouvant, mais parfois très drôle, cette oeuvre réaliste, mais pas trop pour déplaire, saura je l'espère vous satisfaire, et vous faire ouvrir les yeux sur l'opression d'un système, sur une société en déclin constant.
Souvent aussi, l'allusion aux extraterrestres est de mise dans l'oeuvre du cinéaste anglais. Il en fait un peu le personnage secondaire, celui qui perturbe l'état mental de Ray, et qui lui donne toutes ses voix dans la tête.
Ray trace des cercles, dans les champs, dans le sable, dans la rue, et attend que l'on vienne le chercher. Là encore la métaphore est grande, il n'attend en vérité que l'aide de quelqu'un, et peut être, car je tairais la fin, la trouvera t-il, en la personne de son frère Pete...

Note: 4/5

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