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Film hong-kongais de Oxide Pang (2004) Genre: Drame psychologique

Après avoir photographié un accident mortel, Jiney sombre dans la schizophrénie. Elle devient alors obsédée par l'idée de fixer le moment de la mort qui, à ses yeux, est la seule forme d'esthétisme...
Voici, en avant première, le film mal aimé d'Oxide Pang, lors de sa diffusion au festival de gerardmer en janvier dernier.
Je voulais le mettre avant sur le blog, mais le gros problème fut de trouver l'affiche du film. N'étant pas encore sortit en france, il m'a fallu près de 4 mois pour trouver enfin une photo digne de ce nom.
Je ne vais pas y aller par quatres chemins, ce film est monstrueusement génial.
D'ailleurs j'ai été très surpris de son acceuil. Le film, c'est le moins que l'on puisse dire, n'a absolument pas fait l'unanimité, et est du coup reparti bredouille du festival.
J'étais sidéré de voir le nombre de réactions négatives, entourant ce film, vraiment magnifique.
J'avoue avoir un sérieux penchant affectif, pour les frères Pang, quand on voit l'immense Bangkok Haunted, ou encore Bangkok Dangerous et the eye, on ne peut qu'être admiratif.
Ici, Oxide s'occupe seul, de la réalisation, du montage et du scénario, tandis que Danny, le produit.
Je trouve l'histoire de ce film impressionnante. Au départ on pense assister à un banal film d'horreur, mais rapidement, la peur s'efface devant la psychologie, devant le drame.
L'héroïne, fascinée par la mort va sombrer dans une sorte de folie destructrice, et dangereuse. Son amie, bon grès mal-grès, va tenter de la sortir de cet enfer.
Le film est séparé en deux parties bien distinctes. Une première qui pose les données du problèmes, et qui nous montre une photographe de choc, passionnée par la mort et la beauté paradoxale qu'elle propose, lorsqu'elle est immortalisée.
La seconde partie, elle, plonge le spectateur dans une folie viscérale, dans la lignée d'Old Boy, du coréen Park Chan-Wook.
Un déchenement de violence, d'opression, une ambiance malsaine, qui est au bord de nous faire vomir.
Une cruauté sans égal s'empare alors du métrage, pour ne plus le lâcher, jusqu'à la fin.
La violence accablante dont il fait preuve, n'est pas à mettre entre toutes les mains, à vrai dire peu de gens dans la salle avait envie de voir les scènes.
Peut être le film le plus violent visuellement, avec Old Boy et Irréversible de Gaspard Noé.
Littéralement sous le choc, les gens s'en sont allés, directement après la fin du générique. Personnellement je trouve cette violence malsaine, somptueuse de poésie visuelle, grâce à la photographie exceptionnelle, qui place la barre très haute.
L'interprétation, sans être la plus remarquable qu'il puisse exister, surtout en comparaison avec le jeu de Choi Min-Sik dans Old Boy, s'en tire à merveille.
la mise en scène, faite de plans rapides, saccadés, en biais, à l'envers, est la marque de fabrique made in "Pang Brothers". Riche, inventive, elle permet de renforcer l'idée que l'on se faisait de la perfection du plan, chez les deux cinéastes.
Techniquement, ce film est donc irréprochable. On pourra lui en vouloir d'être clairement orienté amateurs de trash, ou film d'horreur, mais chaque film à ses défauts. Personellement, en plus je ne lui voit que celui là.
Finalement, il se trouve à mi chemin entre Old Boy et Ring. Un savant mélange, force du cinéma asiatique.

Note: 5/5