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11 juillet 2005

Le cabinet du Docteur Caligari

allemagneFilm allemand de Robert Wiene (1919) Genre: Fantastique muet

136340768Dans une foire, le Docteur Caligari exhibe dans une roulotte un somnanbule, Cesar, qui prédit à un jeune homme de l'assistance qu'il mourra à l'aube. Sa prédilection se réalise et plusieurs enlèvements ont lieu dans la ville. Caligari et Cesar sont soupçonnés par la police d'être les responsables de ses crimes...
Robert Wiene "Une nuit à Venise" "La grande aventurière" "Genuine" signe avec "Le cabinet du Dr Caligari" sans doute son meilleur film.
Il y raconte l'histoire d'un sordide docteur, qui va sombrer petit à petit dans la folie.
Ce film marquera à tous jamais de son empreinte, le cinéma allemand d'entre deux guerres. Il est à la fois une référence du cinéma muet et une oeuvre hors pair sur l'expressionisme.
Le cinéaste fait de ce film, une remarquable toile expressioniste.
En effet, les nombreux décors, intérieurs comme extérieurs, dessinés sur des toiles, sous différentes formes d'expressions, rues de travers, maisons et immeubles tordus, rappellent inmanquablement que l'oeuvre est écrite comme telle.
Du coup, elle en devient encore fascinante aujourd'hui, et permet d'apprécier le talent des premiers cinéastes, comme Pabst, Murnau, et Wiene.
La mise en scène, intégralement faite de plans fixes et panoramiques légers, puisque le travelling n'existait pas encore, il arriva grâce notamment à Murnau dans le film "Le dernier des hommes", en 1924, est tout bonnement magnifique. La contrainte du plan fixe privilégiait les entrées et sorties hors champs, offrant une sorte d'ancêtre du plan séquence.
On notera aussi la forte dualité entre le bord droit et gauche de l'image.
Le montage reste somme toute plus que classique. Aujourd'hui il paraît totalement désué, mais les moyens de l'époque n'étaient pas les même, demême que les techniques. Du coup, le charmant et traditionnel fondu au noir, et les quelques ellipses, ponctuent les fins de séquences.
Musicalement, Giuseppe Becce, avec une bande enregistrée par dessus l'image, dynamise l'oeuvre de Wiene. La partition utilisée au long des 1h15 du film est plus que correcte et l'intensité rythmique se créee au grè de l'image, avec une franche réussite.
Je ne pourrais malheureusement pas trop m'attarder sur la photographie du film. L'oeuvre étant très ancienne, de plus dans une version teintée plutôt laide et avec une image granuleuse et poussièreuse, dûe certainement à l'âge de la bobine (1919 quand même!!!), il me paraît délicat d'emettre un jugement pertinent et suffisamment objectif sur cet aspect là de l'oeuvre de Wiene.
Je pense par contre qu'il ne s'agit pas de l'oeuvre la plus jolie visuellement, de l'histoire si loitaine du muet. "Sunrise" ou "Le dernier des hommes" de F.W Murnau sont bien plus belles.
Finalement, "Le cabinet du docteur Caligari" est un chef d'oeuvre incontestable du septième art, un des derniers vestiges de l'expressionisme, encore visible de nos jours.
Il est une rareté indispensable et doit être vu au moins une fois dans une vie, si l'on se prétend cinéphile...

Note: 4/5

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