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9 juillet 2005

Rosetta

belgiqueFilm belge de Jean-Pierre et Luc Dardenne (1999) Genre: Drame

144585979Chaque jour, Rosetta part au front à la recherche d'un travail, d'une place qu'elle trouve, qu'elle perd, qu'elle retrouve, qu'on lui prend, qu'elle reprend, obsédée par la peur de disparaître, par la honte d'être une déplacée. Elle voudrait une vie normale, comme les autres, parmi les autres...
Couronnée de la palme d'or au festival de Cannes en 1999, cette oeuvre des frères Dardenne est une référence en matière de drame social.
Avec ce film, et ceux qui suivront, les deux réalisateurs confirment qu'ils s'attaquent à la socialité, à l'étude de moeurs, au chômage, à la classe ouvrière et cela toujours du point de vue d'un seul personnage.
En effet, dans "Rosetta" comme dans les autres films, ils évoquent la délicate vie privée des héros. Rosetta est une adolescente malheureuse, sa mère est dépressive, alcoolique et n'est plus que l'ombre d'elle même.
La fille tente par tous les moyens, de se faire une place dans la société. De boulots en boulots, elle survit plus qu'elle ne vit réellement.
Fresque magnifique sur l'amour, la quête de soi, l'amitié et la trahison, "Rosetta" fascine par son réalisme, notamment grâce à la mise en scène récurrente des frères Dardenne, à savoir caméra à l'épaule, absence totale de musique, plans séquences, gros plans, rythme soutenu et décors peu nombreux.
La caméra des duex cinéastes, est plantée en plein coeur de la vie quotidienne. Avec la même pudeur et le même recul que dans "le fils", leur film suivant (juste en dessous de kids return). Ils s'interrogent, à travers une mise en scène minimaliste sur le pourquoi d'une telle déchéance affective.
Jamais dénonciateur, toujours fin, fort et poignant, Rosetta pousse la cruauté d'une situatiuon à son apogée.
Au plus près de l'action, les frères Dardenne parviennent à instaurer ce climat d'incompréhension et d'oubli total.
Les personnages sont désépéréments seuls, dans cette épopée infantile à la limite du voyeurisme social.
Grande oeuvre, justement récompensée, qui permet de découvrir le cinéma d'auteur belge, mais surtout un duo virtuose de réalisateurs, qui avec beaucoup de sang foid et d'expérience offrent un regard pertinent de l'humanité, dans son plus simple appareil.
Finalement "Rosetta" est un mélange de perfection, de simplicité, d'innocence et de fragilité.
Un défi technique et narratif sans précédent, qui annonce le cinéma futur, de deux auteurs inspirés, fascinants mais avant tout humains...

Note: 5/5

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Commentaires
J
un film humain, avec une Emilie Dequenne révélée et les frères Dardenne qui ne se sont pas arrêtés en si bon chemin.<br /> Une sorte de survie oui.
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