Birdy
Film américain de Alan Parker (1984) Genre: Comédie dramatique
Un homme marqué par la guerre du Vietnam, sombre dans la folie et veut vivre près des oiseaux. Son ami tentera de l'aider en revivant avec lui certains souvenirs datant de leur amitié, avant que la guerre ne les séparent...
L'aspiration de chaque homme à vivre libre, voici le thème récurrent du cinéma d'Alan Parker.
"Birdy", film datant de 1984, magnifiquement réalisé, confirme ce parti pris, grâce à sa mise en scène, d'une grande sobriété et un scénario, profondément humain, cette oeuvre du cinéaste anglais, fascine par son regard juste et subtil d'une société en déclin.
De facto, Birdy est une étude de moeurs, un bijou cinématographique orienté sur l'oubli des combattants de guerre, destabilisés par les horreurs morales et physiques qu'elle provoque sur l'esprit.
En cela le métrage de Parker, s'appuie davantage sur l'aspect psychologique des personnages que sur leur retour dans la vie active. Il parle des dégats infligés par la guerre, et non de la réinsertion à la vie active des oubliés de la guerre.
Parker attache une grande importance à l'esthétisme dans son film, la photographie, au tein bleuté évoque irrémidiablement le passé froid des personnages. L'ambiance huis clos de la cellule de Birdy, dénonce l'enfermement psychologique du protagoniste, et son attachement à l'instabilité.
De même le personnage campé par Nicolas Cage, est une démonstration de la maltraitance physique du soldat d'après guerre.
Son rôle, intense, éprouvant, nous démontre les grandes capacités d'acteur dont l'interprète inoubliable du "Sailor et Lula" de David Lynch fait preuve.
Mais son rôle, aussi magnifique soit il, n'est rien à côté de celui incarné par un Matthew Modine méconnaissable.
Rarement la folie et le malaise intérieur auront été aussi beau à l'écran.
Mise à part peut être dans "Vol au dessus d'un nid de coucou" de Milos Forman.
Deux ans avant son interprétation dans "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick, Modine transcende l'écran et s'impose comme un acteur remarquable.
Un film inoubliable, qui démontre le talent évident d'Alan Parker, cinéaste trop souvent sous éstimé, et qui mérite beaucoup plus d'interêt qu'on lui en porte.
A voir absolument!
Note: 17/20