Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ACTE
ACTE
Publicité
Derniers commentaires
Archives
11 juillet 2005

Djomeh

iranFilm iranien de Hassan Yekpatanah (2000) Genre: Comédie dramatique

97999010Djomeh, un jeune Afghan, travaille dans une ferme laitière au fin fond de la campagne iranienne. Il tombe amoureux d'une jeune indigène et doit trouver un chaperon pour la demander en mariage. Il se tourne alors vers le propriétaire de la ferme, Mahmoud, qui malgré leurs différences ethniques et sociales, se montre sensible aux espoirs de Djomeh...
Je vais décidemment devenir le porte parole du film indépendant et simpliste lol, mais j'aime tellement la simplicité, la beauté profonde d'une oeuvre qu'il est normal de ne pas rester de marbre devant cela.
Djomeh, fait parti de ses rares films, que l'on apprécie pour son aspect visuel, pour son histoire élégante, et pour son humanité et sa recherche de la vérité.
Que nenni en matière d'effets spéciaux, pas de dialogues juste pour parler et combler le vide, pas d'extravagances et d'incohérences dans les psychologies des protagonistes, mais que de la recherche sur le "vrai", sur le palpable.
Le cinéaste iranien maîtrise son sujet de bout en bout, il fait des pauses magistrales dans l'histoire, en nous montrant des décors, riches et somptueux, qui cachent en fin de compte un certain malaise.
A la limite du reportage, il centralise son sujet sans excédant, n'entre pas dans la démesure et laisse pénétrer les sentiments au fil de l'histoire.
Comme par enchantement, le spectateur curieux, d'un nouveau cinéma plein de promesse, se laisse ennivrer par le spectacle grandiose qui s'offre à lui.
Jamais, Yekpatanah ne se laisse sombrer dans l'ennui car Djomeh, son héro, est comme le vent doux d'un désert aride, il fait du bien.
L'interprétation dans la simplicité la plus remarquable, fait refléchir aux réelles motivations humaines.
Film avant tout centré sur la quête de l'amour, sur la perte de l'innocence, il évoque aussi, dans une connotation distinguée, le fragile système musulman.
Il effleure l'Afghanistan, alors en pleine guerre, dans des dialogues pertinents de bon sens, qui reviennent à dire que l'herbe n'est pas plus verte autre part. La terre appartient à tout le monde, mais personne pourtant ne la respecte.
Simplicité donc, mais subtilité aussi, dans la mise en scène, faite de plans longs, et d'une lenteur appréciable, compte tenu des décors dans lesquels l'action se passe.
Au final, Djomeh fascine par sa chaleur exquise, par son goût des choses simples, et surtout par sa recherche de la quête amoureuse, dans un pays fragile et dont la religion implique des responsabilités énormes.
Film sur la vie, métaphore visuelle de l'humanité dans son plus simple appareil, il est tout bonnement le petit plus, qui manque au septième art actuel...

Note: 4/5

Publicité
Publicité
Commentaires
M
j'ai hâte de voir ça cousin, j'ai hâte...
C
En ce qui me concerne, celui-là, c'est pour très bientôt !
Publicité