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11 juillet 2005

Visitor Q

japon1Film japonais de Takashi Miike (2001) Genre: Drame

114176887Dans une famille japonaise, le père couche avec sa fille. Celle-ci, par ailleurs se prostitue.
La mère se drogue, et expérimente le sado-masochisme. Le fils lui, bat sa mère, mais se fait également battre à l'école par des élèves de son lycée. La famille vit dans la destruction la plus totale, jusqu'au jour ou un mystérieux visiteur, remet les choses dans l'ordre, ou dumoins, à sa façon....
Comment commencer mon article, et surtout comment aborder ce film complétement déjanté?
Connaissant très bien l'univers de Miike, je m'attendais à du grand bordel, à une sorte de trip visuel, récurrent dans ses films.
Dès les premières minutes, le ton est donné. Ce sera un film à prendre au second degré, mais surtout, ce sera une expérience cinématographique unique, une oeuvre radicale, complétement à l'opposé de ce qui se fait depuis l'existence du 7 ème art.
Déja, le cinéaste japonais filme avec une intimisme perversion, un père et une fille faisant l'amour, comme si cela était tout à fait normal. Il filme cela avec une caméra numérique, comme ce fut le cas pour "28 jours plus tard" de l'autre déjanté Danny Boyle.
Mais au dela de cela, car il ne s'agit que d'une entrée en matière, Miike vascille dans le trash, avec très peu de dialogues, mais des dialogues gênants.
Avec un écran noir qui clotûre l'introduction perverse de son film, le cinéaste pose une question, à prendre au second degré evidemment, complètement dénouée de bon sens: Avez vous déja eu le crâne fracassé?
Après cette question, le film s'installe. Il déploit sous vos yeux étonnés, des dizaines de thèmes, tous plus trashs les uns que les autres.
Le cinéaste ainsi bascule dans l'érotisme pervers, le sado-masochisme, la nécrophilie, la scatophilie, la pédophilie, le meurtre, la violence, la prostitution, le racket, le viol, la drogue, le sexe, le machiavélisme, la shizophrénie, et bien d'autres choses encore...
En fait le tout réuni, thème après thème, rend l'oeuvre de Miike, absolument immonde, dégoûtante, affreuse et immorale. Pourtant je ne peux m'empêcher d'aimer ce film. Pourquoi? peut être parce que justement, dans ce déluge de dégoût, se cache un humour noir sordide, mais oh combien efficace, et un second degré des plus provocants.
Je n'irais pas jusqu'à dire que "Visitor Q" est ironique, il est trash, noir, violent, immoral et tout ce que vous voulez avec.
Le visiteur, est un personnage troublant, un condensé de voyeurisme, et d'asociabilité. Il prend son pied, dans la destruction inévitable de cette famille atypique. Il est une sorte de manipulateur discret, qui se prétend "le sauveur" mais qui observe en fait, avec un plaisir malsain, caméra à la main, le mal progressif qui s'empare de cette famille.
Un père qui a tout râté, une mère droguée, qui n'a même pas d'autorité sur son fils, qui la bat avec un sourire narquois, teinté de machiavelisme, et de souffrance martyre. Une fille qui se donne à son père, et qui est complètement à l'ouest.
Comment trouver un seul soupçon de bonheur dans ce film? Il n'y en a pas, c'est une déferlante d'images cruelles, de pessimisme, et d'opression. En clair, un film qui aborde tout ce qui donne envie de vomir dans le monde. Une oeuvre crue, horrible, inhumaine, mais pourtant si belle par son réalisme accru, et sa triste absurdité.

Note: 4/5

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