Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ACTE
ACTE
Publicité
Derniers commentaires
Archives
7 juillet 2005

2046

chine1Film hong-kongais de Wong Kar-Waï (2004) Genre: Comédie dramatique

1383457701Il était écrivain. Il pensait écrire de la science-fiction, mais il écrivait sur le passé. Dans son roman, un mystérieux train partait pour 2046, rempli de voyageurs à la recherche de leurs souvenirs perdus. Certains affirmaient qu'en 2046, les choses étaient immuables. Rien de sûr, car personne n'en était jamais revenu. Personne sauf lui...
Le nouveau joyau du cinéaste Wong Kar-Waï, sort le 26 mai en DVD, à cette occasion, je tiens à en faire un article.
"2046", est un film magistral, conçu pour faire le deuil du précédent, juste en dessous, il fascine par son étude encore plus poussée, du couple, et de la névrose qui en émane.
Wong Kar-Waï excelle une nouvelle fois dans l'approche plastique et scénaristique qu'il déploie pour cette oeuvre.
Christopher Doyle, à la photo, caresse avec délicatesse et subtilité la pureté de l'image.
Avec sensualité, encore plus poussée que dans "In the Mood for Love", le cinéaste brille par sa capacité à contempler de loin, et avec discrétion, la vie amoureuse de deux êtres, confondus dans les époques et les lieux.
2046 est d'une magnificence visuelle qui n'a pas son pareil dans le cinéma contemporain, il berce par sa seule image, et plonge littéralement le spectateur dans un univers encré de couleurs et de lyrisme.
Plus que jamais, Waï, dont l'obsession sur le couple semble avérée, distille ses personnages et les faits évoluer dans cet espace, alliant couleurs et noirceurs, intelligence et maîtrise.
Oeuvre encore plus mature que la précédente, 2046, avec un montage au top, confirme le parti pris du cinéaste, plus inspiré encore, que dans l'ensemble de ses autres oeuvres.
Le thème récurrent, quasi fataliste, de l'amour, prend ici une ampleur démesurable. Le film calcule au millimètre près, la relation dans son ensemble.
En compétition à Cannes, comme ça aurait du être le cas, il aurait décroché, cette palme d'or si convoitée, avec assurance.
Pour des raisons d'arrivée en retard des bobines du film, il fut présenté à Cannes dans une version ébauchée, qui laissait une impression d'inachevé. Mais nul besoin d'estampille, cette oeuvre, par sa beauté, parle d'elle même.
Un film poignant, qui grâce à l'incroyable interprétation d'un Tony Leung inspiré, et le déluge de beauté féminine qu'il comprend, impressionne par sa perfection et sa splendeur.
Finalement, on ne peut retenir que du très bon dans cette oeuvre, rien est a jetter, au contraire, avec toujours ce regard multi ethnique, Wong Kar-Waï risque d'en inspirer plus d'un.
Des films sur le couple, il en ressort après "Eyes Wide Shut", mais juste avant son aîné, "In the Mood for Love".
Je ne retiendrais des deux dernières oeuvres du cinéaste, que du positif, deux films, un thème, deux chefs d'oeuvres.
La musique, toujours signée Shigeru Umebayashi ne suit que le positionnement du précédent film.
Elle s'inscrit dans sa droite lignée, en proposant un thème exceptionnel, à la fois de pureté rythmique, et de sensualité démesurée.
Alors en définitive, 2046 surpasse t'il son aîné ?? Sur le fond et sur la forme je dirais qu'il ne s'agit que d'une histoire de goût, pour moi c'est un grand oui, mais je comprendrais très bien que ce ne soit pas le cas de tout le monde.
Je le trouve peut être plus travaillé que le précédent, mais ce n'est qu'une vision personnelle.
En tout cas, l'un ne va pas sans l'autre, on regarde les deux, ou rien du tout. La grâce et la maturité qui ressort des deux oeuvres, est quasi unique dans le septième art, donc courez en magasins le 26 Mai, et procurrez vous, le fabuleux coffret collector de cette oeuvre hors pair...

Note: 5/5

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité