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6 août 2005

Gozu

japon3Film japonais de Takashi Miike (2003) Genre: Policier/fantastique

gozu1Minami et Ozaki sont 2 yakuzas inséparables. Mais le second ne supporte plus le stress de son existence de criminel et présente des signes de paranoïa aggravée. Leur patron demande à Minami de s'en débarrasser. Mais en route pour Nagoya, Ozaki disparaît mystérieusement. Minami tente de le retrouver dans cette ville très étrange...
Quelle drogue Miike prend t-il? quelle substance ingère t-il avant de réaliser un film? Comment un être humain est-il capable de nous pondre de telles oeuvres, complètement déjantées, et hors de sens.
Après les excellents Dead or Alive, l'incroyable Audition, et le dérangé visitor Q, le "crazy director" refait surface, et nous livre, je pense son film le plus fou.
A l'image de la scène d'ouverture, dans laquelle Ozaki, éclate un chien sur une vitre, avec un sourire révélateur de sa folie intérieure, le film est un assemblage d'images dérangeantes, à la limite de l'insupportable.
Miike est un grand malade, et atteind son paroxisme dans cette oeuvre, incomparable.
Outre la scène d'introduction, qui donne envie de vomir, le cinéaste s'éclate à montrer ce que l'homme refuse de voir, ainsi, les giclées de lait, provenant du sein de la femme, thème récurrent de son cinéma, apparaissent à nouveau dans Gozu.
Mais pour montrer la folie, le cinéaste y plonge lui même en plein coeur.
Au réveil de Minami, dans une auberge perdue dans une ville étrange, il nous balance un homme vache qui lèche le visage de celui-ci, dans une confusion déconcertante.
Tout comme lorsque Minami, tente de toucher la femme présente dans son lit, il entend à l'intérieur du corps de celle-çi, des bruits étranges, comme paranormaux, le rebutant dans son approche.
Mais le pire de tout, pire peut être que l'introduction, c'est la résurrection de Ozaki.
Ozaki femme, pendant son acte sexuel avec Minami, commence à accoucher de Ozaki le disparu, pas un bébé, un homme!!!!!
La scène est horrible, atroce, en clair, tout ce que vous pouvez imaginer de pire sur cette terre, est réunie en une scène, qui clôture quasiment le film, laissant forcément une emprunte indélébile dans notre esprit.
On pourrait aisémment comparer Miike, à David Lynch. La violence visuelle en plus, mais la finesse peut être en moins.
Chez Lynch, le spirituel est important, et lorsqu'il nous entraîne dans la folie, c'est avec subtilité et intelligence.
Chez Miike, c'est plus cru, plus violent, plus trash, mais pas forcément moins intelligent, au contraire. Je pense que revoir son oeuvre plusieurs fois, permet davantage sa compréhension, tant elle est faite d'ingrédients incompris.
Le cinéaste japonais est un bonhomme unique, un génie écléctique, qui transcende de sa vision déjantée, le cinéma moderne.
Gozu, est un chef d'oeuvre du genre, un film phare de sa filmographie, si l'on veut comprendre quel est cet homme hors norme, plus extraterrestre qu'humain.
Un film de fou, par un fou, pour des fous que nous sommes...

Note: 5/5

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Commentaires
M
Y a des films comme ça, faut pas chercher à comprendre. GOZU est un de ces films. Un OVNI total, un machin tellement con, tellement barré qu’il défie toute analyse critique.<br /> Le réalisateur n’est autre que Takashi Miike. Le gros tâcheron du cinéma nippon. IL est balèze, Takashi ! Il filme 4 films par an ! Alors forcément, il tourne vite… et mal. Mais ça, il s’en fout que son film soit raté puisqu’il est déjà en train de réaliser le suivant (ha ! on me fais signe qu’il l’a finis aussi et qu’il est en train d’en torcher un autre !). <br /> <br /> Son délire du jour, c’est donc Gozu, où l’un des films les plus extrêmes qu’on ai jamais vu, à mi-chemin entre Cronenberg et David Lynch mais avec du caca dans les yeux. L’histoire : un jeune yakusa cherche son supérieur. C’est tout ? Ben oui, il cherche. Il cherche dans une ville peuplée d’êtres plus chtarbés les un que les autres. Alors il cherchent dans un restaurant tenu par des travestis, il cherche dans un hôtel où la gérante fouette son mari, il cherche dans un terrain vague habité par un type qui perd sa peau… Je vous l’avez dis ! Faut pas chercher à comprendre ! La trame générale, elle est absente. On passe d’un lieu à un autre sans aucune logique (mais ça, Takashi s’en fout, comme d’habitude), d’où un aspect film à sketchs. Un bout à bout de moments tous plus barré les uns que les autres. C’est assez plaisant pendant un moment mais ça a du mal à tenir la distance (2h15 pour un film qui ne raconte rien et qui ne mène nul part, fallait oser !).<br /> <br /> Alors comme le but (avoué) est de mettre en image le plus grand portnawak du monde (et le plus dégueus, si possible), nous avons droit en entrée à un Yorkshire qui se fait exploser la tête (ça m’a bien fait rire, je l’avoue !). Après, on surenchéris dans le débile avec un plafond qui éjacule (j’ai toujours pas compris pourquoi) dans un bol de vermicelles. On a droit à une scène bien marrante où une femme remplis des bidons de lait en appuyant sur ses nibards. Si, si, je vous jure ! Bon, là, notre cerveaux en est réduit au néant. Donc Miike y va à fond : une garage où des peaux humaines sont accrochés à des portes manteaux ( ???), une foufoune qui pousse des petits cris (« gozu ! gozu ! »), un mec avec une tête de veaux (avec un slip kangourou. Faut pas chercher à comprendre !)…<br /> <br /> Bon, c’est du cinéma régressif, sans aucun intérêt. Reste que Miike pousse le délire tellement loin que c’est trop facile à critiquer ! Non, un tel niveau de je-m’en-foutiste, ça frise le génie, je vous jure ! Surtout que la caméra fait mumuse sans aucune raison mais que c’est visuellement très soigné et, finalement très drôle.<br /> Le summum est atteins par le double morceau final ANTOLOGIQUE : on retrouve donc le patron des yakusa qui est (je ne sais pourquoi) devenu une femme. Il (ou elle, là, je sais plus) est prisonnier d’un gros pervers qui veut la (le ?) violer. Et pour faire monter l’excitation, il se met des louches dans le cul ! Ca veut rien dire ? Et alors ? Je vous l’ai déjà dis ! Miike s’en fout ! Ce n’est qu’un prétexte pour une mort originale : le pervers s’empale sur la louche et jouis par terre (avec électrocution du cul en option). Vous pensiez que ça ne pourrait pas aller plus bas ? (ou loin. Ou plus profond. De toute façon, on est plus à ça prêt !) Vous aviez tort : on assiste ensuite à un accouchement original : le chef des yakusas sort du vagin de la nana dans laquelle il s’était réincarné. ( ???), non sans avoir, au préalable, écrasé la quéquette du jeune héros qui comptait défloré la nana. Débile ? Oh que oui ! Chtarbé ? Sans aucun doute ! Drôle ? Assurément. <br /> <br /> Car c’est bien là que le film fonctionne : c’est tellement con, tellement extrême, tellement jamais vu sur un écran et tellement malade que ça en deviens génial. (à ce titre, la façon dont le film se termine en 30 seconde par des images complètement (mais complètement !) hors sujet laisse pantois !). C’est écris avec les pieds, filmé comme si on était directement connecté su un cerveau en proie à une tumeur énormes. C’est sûrement pas un chef d’œuvre (trop long pour être vraiment bon) mais ça reste une expérience unique qu’on doit avoir fait au moins une fois. Ca souvent drôle, c’est tout le temps con. On a le droit de détester (mais bon, c’est trop facile), on a le droit d’aimer aussi (mas bon, faut être aveugle pour dire que ce film est superbe !). On a le droit de s’en foutre aussi. Comme Takashi Miike. <br /> <br /> <br /> NOTE : 4/6
C
Un metteur en scène que je connais pas et que j'ai hâte de découvrir. Pour l'instant, j'fais mon chti tout sur Kim Ki-duk, tout à fait passionnant. ;-)
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