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7 juillet 2005

Bloody Sunday

irlandeFilm irlandais de Paul Greengrass (2001) Genre: Drame

a34643Dimanche 30 janvier 1972, Derry, Irlande du Nord. Ivan Cooper est l'organisateur d'une marche pacifique pour l'égalité des droits entre catholiques et protestants. Mais les autorités unionistes et l'armée britannique entendent jouer la répression. 13 manifestants seront tués. Ce dimanche sanglant marquera le début de la guerre civile...
Paul Greengrass, éminent journaliste avant sa campagne cinématographique, signe en 2001, un film troublant, émouvant, fort et poignant répondant au nom de "Bloody Sunday".
Il remporte pour ce long métrage l'ours d'or à Berlin en 2002, et une pléiade d'autres prix dans divers festivals mondiaux.
Le cinéaste offre un regard quasi-documentaire de cette tragédie britannique des années 70.
Caméra à l'épaule, telle sera sa mise en scène durant les 1h40 de film, ainsi, les séquences sont d'un réalisme à couper le souffle.
Les différents mouvements de la caméra, au coeur des fusillades, rappellent les reportages sur l'armée. Elle regarde d'un oeil presque pervers, la situation telle qu'elle est réellement. Ce choix de réalisme, peut dérouter de prime abord, surtout lors des fusillades, ou cela bouge pas mal, mieux vaut ne pas être trop sensible.
Si le début paraît un peu longuet par moments, c'est pour mieux préparer le final explosif de l'oeuvre de Greengrass. Inspiré d'une histoire vraie, on tombe littéralement sous le choc devant la cruauté employée par les britanniques.
Des soldats tirent sur des civils, sans une once d'amertume.
Mais le sentiment d'injustice atteind son apogée à la fin, lorsque l'on apprend que les dits soldats, n'ont obtenu aucune peine pour les actes commis, pire même ils se sont vus médaillés par la Reine d'Angleterre.
C'est tout simplement une honte pour l'humanité, et cela fait sans le moindre remord, encourage d'autant plus cette injustice.
On pourrait reprocher au cinéaste de trop prendre parti, ce qui est naturellement vrai, mais finalement peut-on interdire à un cinéaste de s'exprimer librement, même à travers une pensée personnelle ?? Le cinéma à prouver à moultes occasions que la liberté d'expression est possible, laissons donc le droit à Greengrass d'innocenter les irlandais.
Après tout, dans beacoup de films de guerre, il ya les ennemis et les alliés, et souvent ne fait on pas passer les allemands pour des sauvages, et les viet, japonais et autres chinois pour des criminels?? Nos amis américains ne sont ils jamais coupables de rien, j'en doute fort.
Certes, les manifestants irlandais n'y sont pas aller de mains mortes, mais ils n'étaient pas armés, et ça, Paul Greengrass est en droit de l'exprimer.
Finalement, je dirais qu'avec une voix off, ce film pourrait être un documentaire, il est fort, explicite, et ne se cache de rien. Il est presque un chef d'oeuvre, mais l'intensité par moment redescend trop vite, surtout après des scènes marquantes comme la fusillade ou l'hospitalisation. L'hymne de U2 à la fin, est à signaler aussi, pour les fans.
Je suis un tantinet titilleur, car franchement le film vaut le coup d'oeil, et mérite amplement que l'on s'attarde dessus. Une très belle oeuvre, sincère et touchante qui plaira aux amateurs, et aux autres...

Note: 4/5

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Commentaires
C
j'ai vu ce film il y a une semaine et j'en ai encore les traces !! bloody sunday est un film redoutable, incisif dont on ne ressort pas indemne. Comme tu dis, "pervers" aussi, voyeur, ce qui est un peu agaçant et c'est à mon sens le seul défaut. Le fait que Greengrass prenne parti n'est pas gênant. Il ne prend même pas parti contre les Paras, mais contre les hommes en général, ceux qui veulent en découdre à tout prix, comme ces jeunes irlandais qui refusent tout pacifisme. S'il n'accuse pas directement l'IRA d'avoir déclenché les tirs, c'est parce qu'il n'a pas de preuve mais il n'exclut pas cette possibilité. Pas de parti pris à mon sens. Un vrai reportage insoutenable et fort. Enorme.
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