Volcano High
Film sud-coréen de Kim Tae-Kyun
Genre: Action
Année: 2001 "Kamehameha!!!!"
Synopsis:
Un élève un peu turbulent débarque dans sa nouvelle école, la neuvième de l'année, bien décidé cette fois à se tenir tranquille. Mais les nombreux groupes d'étudiants, qui veulent tous le pouvoir dans l'établissement, le harcèlent pour l'intégrer dans leurs rangs, vite conscients que le nouveau venu possède un don extraordinaire qu'il tente vainement de dissimuler... Sans compter le proviseur adjoint qui se verrait bien calife à la place du calife, et engage de nouveaux professeurs « intraitables » pour faire régner l'ordre parmi toute cette racaille...
Introduction:
Alors que certains d'entre vous rigolent avec Stephen Chow, je préfère rire de bonheur avec ce Volcano High, film d'action maquillé de comédie burlesque, à se tordre de rire.
Vos prenez Matrix, remixé parodiquement à la sauce coréenne, vous y ajoutez une bonne dose de Dragon Ball, un peu John Woo, et vous obtenez un film d'action comme vous n'en avez jamais vu encore.
Si vous appréciez la culture asiatique, les mangas, les animés, si votre enfance a été rythmée agréablement par les douces musiques de notre bon vieux club Dorothée, que vous préferiez vous lever le mercredi matin, pour suivre les aventures de nos braves chevaliers du Zodiaque, ou la quête des boules de Cristal, du charismatique Sangoku, alors ce film est fait pour vous, tant il reprend, en live, tous les éléments.
Si vous étiez scotchés devant les télétubbies, en revanche, passez votre chemin....
Kamehameha!!!!!!!.............
Pas de pause, pas de fausse rythmique, le cinéaste fonce tête baissée dans le vif du sujet.
Le visuel claque, on en prend plein les mirettes, pour notre plus grand plaisir.
Oubliez Casshern, ou Natural City, ici, la photo est juste sublime.
Sur fond de Rock, dynamique, costaud, on se dit subitement:
"Tient, tient, ça c'est pas un film de tapettes...."
On replonge en enfance, quand maman nous disait, "tu regardes encore ces conneries??ça va te rendre idiot à force"
Je m'en souviens, parce que le dialogue récurrent qu'on entendait sortir des hauts parleurs fatigués de la vieille télé du salon, c'était: Kamehameha!!!!!
Or, ici, on est pas loin de ce discours, bien que le scénario (si on, peut appeller ça ainsi) semble se dessiner progressivement.
Il est clair, qu'en insérant le DVD de Volcano High, on ne s'attend pas à une claque scénaristique, l'histoire n'est qu'un fil rouge, pour pretexter l'action qui suivra.
Ici, le jeune Kyung-Sou, fait figure de cancre, l'élève insupportable, qui cherche un nouveau lycée, à la hauteur de sa personnalité.
Il y rencontrera de multiples élèves, dotés de la même faculté que lui.
En effet, Kyung-Sou, est bien différent des autres ados de son âge, puisqu'il est capable d'utiliser des pouvoirs.
Dans ce lycée, nombreuses seront les personnes, qui seront à même de le comprendre.
Le scénario ne va jamais au-delà, il ne prétend pas faire plus, de toute façon, et se cantonne à cette simple construction.
C'est tout l'artifice qu'il y a autour, qui va alors capter, ou non, l'attention du spectateur.
Comédie?
Assurément, Kim Tae-Kyun, n'a pas voulu se restreindre au simple débordement d'action, il est allé chercher plus loin, en insérant une bonne dose d'humour à son film.
Du coup, derrière cette cascade d'effets spéciaux, on rit beaucoup des situations comiques dans lesquelles peuvent se retrouver les différents personnages.
Comme dans un Dragon Ball, un Sailor Moon ou un Nicky Larson, le cinéaste agrémente son film d'une bonne dose d'humour typiquement asiatique, et du coup, le jeune Kyung-Sou, rappelle aisément, le petit Sangoku, un peu naif, et tête en l'air, mais cachant en lui, une grande force intérieure.
Le film ne se targue jamais d'être quelque peu philosophique ou métaphysique, et on ne ressent nullement le besoin de chercher de la psychologie chez les personnages, car cela ne reste qu'en suspend durant tout le film.
A aucun moment le cinéaste, ne se permet de faire des réflexions sociologiques ou autres, bien que derrière l'aspect comique du film se cache un réel désir d'analyse.
On s'amuse alors à trouver des points communs entre Kyung-Sou, et le jeune Peter Parker du second Spiderman de Sam Raimi.
Parce qu'il en a tous les traits, le super-héro qui se remet en question, qui doute, qui perd ses pouvoirs, et donc sa confiance en lui.
Là ou Raimi, analysait clairement les motivations de Parker, en l'écartant du mythe de super-héro pour le faire réagir sur sa propre existence en tant qu'être humain, Tae-Kyun lui, ne va pas si loin dans sa démarche, préférant marquer juste une petite parenthèse, puis, s'en séparer sans que le spectateur n'y voit quelque précipitation.
Le film d'action, est donc davantage une comédie, du moins dans la première moitié du film.
Le virage devient plus serré par la suite, étouffant le rire, au profit d'une réflexion beaucoup plus poussée, sur l'humanité. On entre dans la dernière partie.
Réflexion ou action?
La dernière partie du film est un peu différente, le héro qui doute laisse place au héro qui cherche au fond de lui, les pouvoirs qu'il n'arrive pas à sortir depuis le début.
La rencontre avec les profs tyrans, la destructuration progressive de sa classe, les liens amicaux qui se fragilisent, ça fait trop pour le jeune Kyung-Sou, qui sait que ses amis comptent sur lui pour se débarasser de ses ennemis.
Le Sangoku naif du début, devient subitement le Sangoku à la boule universelle, celui qui viendra à bout de l'ennemi le plus redoutable de l'épopée Dragon Ball.
Le mythe du super-héro refait surface, et on oublie le guignol du début du film.
Sans devenir totalement film de réflexion, comme a pu le faire, en se perdant un peu dans ses propres questionnements, la trilogie Matrix. "Volcano High" décolle quand même un peu l'étiquette du début.
Il reste comique tout au long de son déroulement, mais parvient aussi à ne pas rire de tout, sachant se situer en fonction de la demande du héro, et la réception du public.
Alors, le cinéaste n'a pas cherché plus loin que ce qui existe déjà, c'est sûr, mais au moins, ce qu'il a fait est très bien et suffisant pour plaire.
Pour ceux qui connaissent un peu le monde du jeu vidéo, ce film se situe entre Street Fighter et Rival School, un jeu de baston 3D prenant comme toile de fond, des combats de lycéens dans des décors scolaires.
Conclusion:
Un film loin de toute prétention, ce n'est pas un chef d'oeuvre, et il n'a jamais eu l'occasion de l'être durant sa diffusion, cependant, il reste un film fort, atypique, réellement plaisant à regarder.
Un film culture asiatique, mélangeant jeux vidéo, mangas, animés, mythologie, musique etc...
En gros, plus asiatique tu meurs!
Par contre, il reste de ce fait difficile à aborder, pour ceux qui n'auraient pas l'habitude de s'interesser à cette merveilleuse culture.
C'est du grand spectacle, petit mais costaud, à voir ou revoir, avec plaisir, et sans se prendre la tête.
Digne représentant du film spectacle, made in Asia, c'est certain!
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