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29 janvier 2006

Casshern

japon8Film japonais de Kazuaki Kiriya
Genre: Science-Fiction
Année: 2004                                    
"Ensemble, dans l'union..."

casshern_posterSynopsis:

Dans un futur apocalyptique, une expérience scientifique aboutit à la création d'êtres aux pouvoirs extraordinaires, immédiatement massacrés par des unités militaires. Seul un groupe survit.
Les créatures humanoïdes décident de se venger de toute l'humanité à l'aide d'une armée de robots. Pour contrer leurs plans de destruction, le responsable de leur création accidentelle plonge le corps de son fils défunt dans la même solution liquide qui aboutit à la naissance de la race des mutants.
Revenu d'entre les morts, Tetsuya Azuma est le dernier espoir de l'humanité...

Introduction:

casshern5Voici un film des plus rares, ici, en France, puisqu'il n'est sortit qu'en avant première sur Paris, comptabilisant seulement 150 entrées en France. Il n'est resté qu'un jour à l'affiche, et sa sortie officielle n'a plus jamais été d'actualité.
Bien dommage, de passer à côté d'un tel chef d'oeuvre de science-fiction, un film somptueux sur le plan technique, qui mélange film live et animation, avec une rare aisance, qui n'est pas sans rappeller un certain "Avalon" de Mamoru Oshii, ou "Matrix" des frères Waschowski.
Dès le départ, le ton est donné, par une bande son sublime et des images d'une beauté inégalée. Plongeons ensemble dans l'univers Casshern...

Mon nom est "Casshern"...

casshern1Les premiers plans révèlent un cinéaste ambitieux, atypique, qui signe son premier long métrage. Il en fait un chef d'oeuvre absolu, car complètement inédit, sur le plan technique. La photographie est l'une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir, les couleurs ou le noir et blanc, ont un grain particulier sur la pellicule, offrant un rendu éblouissant de beauté.
Plus qu'une épreuve technique, le métrage de Kiriya est une oeuvre lunaire, un film apocalyptique, traitant de thématiques subtiles et visionnaires.
Parlant de la robotique, comme ce fut le cas pour "Terminator 2" le film s'écarte cependant de l'oeuvre de Cameron, au fur et à mesure qu'il avance, par une recherche plus métaphorique encore, plus proche d'un scénario de RPG style Final Fantasy ou du célèbre jeu vidéo, édité par Konami, "Zone of the Enders", sortit sur Playstation 2 il y'a quelques années...

Un film inaccessible?

casshern_paysageCertainement, ce film n'est pas à mettre entre toutes les mains, pour peut que l'on arrive déjà, à se le procurer.
Plus proche de l'univers vidéoludique ou réalisé pour les fans de mangas, ce film est un coktail de la culture japonaise. Il reprend le même univers entamé par "Avalon", avec des thèmes similaires, et un visuel tout aussi travaillé, voire même plus encore.
Certaines scènes du film, sont déjà cultes, notamment le combat du milieu du film, qui oppose Tetsuya, à son grand ennemi.
Dans son délire visuel, Kiriya entraîne le spectateur dans un univers à la fois mécanique et poétique, pollué mais onirique, d'une grande splendeur.
Le film ne s'adresse donc pas aux réfractaires de cinéma conceptuel, qui tente l'innovation et l'expérience, ni à ceux qui n'aiment pas l'alliance de l'action à l'intellecte.
Les fans de jeux vidéo, de mangas ou de japanimation, verront en ce film, une réelle magnificence, un récit grandiose et juste, et une création hors norme...

casshern4Réflexion, parce que je ne suis pas qu'action...

Entre ses scènes d'actions, Kiriya réalise des élans d'exaltation, sublimes, laissant souvent l'image, s'exprimer à la place des dialogues.
Ainsi, on pourrait ne compter facilement, qu'une heure de dialogues, sur les 2h20 que durent le film.
Les images, associées à la musique, d'une splendeur rarement atteinte, qui jongle subtilement avec le classique, notamment le morceau "sonate au clair de lune" et le mouvement Jrock/punk, déchirant l'atmosphère, par ses notes sèches et directes, parlent d'elles même.
Evoluant sans cesse comme un funambule sur la frontière entre action et lyrisme, poésie et symphonie, "Casshern" remplit pleinement son contrat.
Plus direct qu'Avalon, moins survolé, le premier long métrage de Kiriya est un exemple de maîtrise, bien plus interessant que la majeure partie des films américains.
Difficile de penser que ce film est bien japonais, tant ses effets numériques, surpassent largement les productions américaines du moment.

casshern3Conclusion:

Oeuvre lunaire, sublime partition visuelle et sonore, "Casshern" respire l'atypisme, la symbolique et l'infinie réflexion.
Une oeuvre des sens, qui allie douceur et brutalité, mélancolie et tristesse, et qui offre un regard visionnaire du monde de demain.
Effets numériques à couper le souffle, scénario travaillé dans la profondeur, le film prouve à lui seul qu'action et réflexion peuvent se rencontrer et s'adopter sans problème.
Parce qu'authentique dans ses thèmes, distant dans ses convictions, et unique dans sa technique, Casshern est la plus belle expérience visuelle au cinéma...

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Commentaires
C
Oui et non cousin. Parce qu'après, je bave jalousement... looooooooooooool
M
Heureusement qu'il y'a mon blog hein cousin? pour rattrapper toute cette injustice lol
C
Quelle bande de nazes !!!!
M
Oui c'est ce que je disais, il est sortit mais n'est pas resté à l'affiche.
C
Sur allociné, ils indiquent que le film est sorti le 26 Octobre 2005. Il y a même des avis de spectateurs.
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